Sous la nuit, la forêt paraissait silencieuse et docile. Mais quand s’y mêle la pleine lune … Des hurlements, beaucoup de hurlements. Peut-être des loups, peut être des chiens sauvages, peut être même, quelque chose de plus grand encore.
On se déplace, à ras du sol. Doucement, sans être percé. Sous la lueur argent de la lune, le paysage se décrit .Des sapins soutenants une neige poudreuse trônent sur une grande clairière aux multiples facettes. Comme on dit, tous les chemins mènent à Rome. Bien, là, tout les chemins menaient à un lac qui surplombait la moitié de cette forêt si boisée.
Voilà qu’on commence à trottiner. Le paysage défile plus vite, puis, encore plus vite. Tout n’est qu’argent, noir. Deux couleurs qui se marient bien mais qui sont floues. Bientôt, moins floues. Le paysage se redessine. Puis là, il ne bouge plus. Si. Vers la droite, vers la gauche. Soudain, une forme lupine interpelle le regard. A côté d’elle, c’est une forme humaine. On se rapproche. On marche dans un liquide visqueux et coagulant. Qui, sous la lueur argent, prend une tinte rouge. L’odeur acre du sang s’engouffre violement dans les narines. Le loup est mort, c’est sur. Quand à l’humain, sa respiration rauque diminue de seconde[color=red]s[/red] en secondes jusqu’à se noyer dans le silence. L’esprit quitte son propriétaire et monte aux cieux.
Soudainement, on entend des cris. Des pleurs aussi, des lamentations. Une odeur de fumée et de sang mélangé. Puis celle des larmes salées se mêle au duo qui forme maintenant un trio d’odeurs désagréables, sans conter celle de la peur.
L’entourage se met à bouger, encore plus flou qu’au début. Le temps s’arrête. La vitesse prend le dessus. Puis, en quelques centièmes de secondes, tout s’arrête. Là, le paysage est plus désolant que jamais. Une ville. En feu. Des corps de chiens sauvages et/ou de loups ainsi, que, pour la majorité, ceux d’humains. Morts, on pétrifiés de douleurs. Eventrés, égorgés, décapités, démembrés … Voir même pire.
Unes explosion retentie – peut être déclenchée par le gaz qui n’était pas éteint et qui le fait savoir -, puis d’autres aussi. Trois, quatre, six, neuf … Elles s’enchaînent si vite que l’on a pas le temps de les compter. Puis, soudain, le noir.